En 2022 la Société des Gynécologues et Obstétriciens du Togo (SGOT) a entrepris diverses activités axées sur l'amélioration de la santé sexuelle et reproductive au Togo :
Plaidoyer pour la santé maternelle et l'accès aux médicaments de l'avortement sécurisé selon la loi
La Société des Gynécologues et Obstétriciens du Togo (SGOT) a mené des actions de plaidoyer significatives au cours de l’année 2022. En collaboration avec les acteurs de la société civile, la SGOT a plaidé pour une meilleure prise en charge de la femme enceinte, ce qui a abouti au lancement par le gouvernement d’un programme de soutien financier pour les dépenses liées à la grossesse, à l’accouchement et au post-partum (Programme d’accompagnement de la femme enceinte WOEZOU). De plus, la SGOT a œuvré avec les organisations de la société civile pour l’autorisation de la mise sur le marché des médicaments de l’avortement sécurisé selon la loi, notamment la combinaison mifépristone et misoprostol.


Renforcement des capacités des prestataires de santé par la SGOT
L’axe formation a été une priorité pour la SGOT en 2022. La société a organisé quatre Enseignements Post Universitaires (EPU) sur des thèmes liés à la gynécologie-obstétrique. Elle a également contextualisé les directives de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur la santé de la reproduction, ce qui a permis d’organiser sept sessions de formation pour 195 prestataires de santé maternelle et néonatale (sages-femmes et gynécologues) à travers le Togo. Par ailleurs, une vingtaine de gynécologues et obstétriciens ont reçu une formation en plaidoyer afin de renforcer les capacités de la société dans ce domaine. Deux membres de la SGOT, dont le président, ont participé à une formation sur le leadership/plaidoyer et la communauté de pratique sur l’avortement sécurisé en Afrique, organisée par la SAGO et la FIGO.
Congrès et Journées "Femme-Mère-Enfant" : un carrefour d'échanges pour la gynécologie-obstétrique en Afrique
La SGOT a organisé son 3ème congrès, couplé à la 5ème édition des journées « femme-mère-enfant » (JFME), du 7 au 10 septembre 2022. L’événement s’est déroulé autour du thème central de l’accès universel aux soins maternels et néonatals de qualité en Afrique. Les participants ont échangé sur divers sous-thèmes tels que les responsabilités médico-légales, les actualités sur les cancers gynécologiques et mammaires, et la problématique de l’endoscopie en gynécologie. Un précongrès a permis aux membres d’actualiser leurs connaissances sur des sujets spécifiques comme la biopsie dans les cancers gynécologiques et mammaires, l’écho-doppler en gynéco-obstétrique et l’insertion du DIU. Le congrès a réuni 359 participants venant de différents pays africains et a été marqué par au moins 175 communications et 09 conférences. Une campagne de dépistage des lésions précancéreuses du col de l’utérus a clôturé les activités. La SGOT a également participé à d’autres congrès, notamment celui de la FASFAF à Abidjan et de la SOMAGO


Diversification des activités de la SGOT pour l'avancement de la santé reproductive
Outre le plaidoyer, la formation et les congrès, la SGOT a mené d’autres activités importantes en 2022. La société a élaboré un plan stratégique pour la période 2022-2023. Des réunions trimestrielles ont été organisées pour échanger sur la vie de la société et planifier les activités. La SGOT a participé à des ateliers nationaux sur la santé maternelle et néonatale ainsi qu’à un atelier régional sur l’avortement sécurisé en Afrique francophone. Des démarches ont été entreprises pour obtenir le récépissé de la société et établir une convention cadre avec le ministère de la santé. Pour l’avenir, la SGOT ambitionne d’obtenir cette convention, de renforcer ses actions de plaidoyer pour l’amélioration de la santé maternelle, néonatale et infantile (SMNI), d’assurer un rôle de leadership dans la formation, de lutter pour la qualité des soins dans les maternités, de formaliser des partenariats et de mener des études multicentriques.