Le samedi 17 mai 2025, la Société des Gynécologues et Obstétriciens du Togo (SGOT), avec le soutien de la Fédération Internationale de Gynécologie et d’Obstétrique (FIGO), a organisé un atelier de Clarification des Valeurs et Transformation des Attitudes (CVTA) à l’endroit des gynécologues-obstétriciens et sages-femmes de Lomé. Cette session, tenue à la salle de conférence de l’École Nationale des Sages-Femmes (ENSF), s’inscrit dans le cadre du projet Plaidoyer pour l’accès sécurisé aux services d’avortement (PPAS).
Face aux réalités complexes entourant la question de l’avortement au Togo, cet atelier a permis aux professionnels de santé d’examiner, remettre en question et affirmer leurs convictions personnelles et professionnelles. L’objectif principal était de renforcer une approche fondée sur les droits humains, en harmonie avec les dispositions légales nationales et internationales.
« Nous voulons encourager une réflexion honnête et sans jugement, afin que chaque professionnel puisse offrir des soins de qualité, dans le respect de la loi et des besoins des patientes », a souligné Dr M’BORTCHE Bingo K., facilitateur principal et Président de la SGOT dans son allocution d’ouverture.
À travers des présentations interactives, des jeux de rôle, des travaux de groupe et l’analyse de cas pratiques, les participants ont pu explorer les concepts liés à la santé sexuelle et reproductive, aux valeurs personnelles, et aux enjeux éthiques entourant l’accès à l’avortement sécurisé. Les échanges ont aussi porté sur les cadres juridiques et éthiques (notamment les lignes directrices de l’OMS et la législation togolaise), ainsi que des démonstrations d’animations CVTA.
L’atelier a réuni plus de 20 professionnels de santé, dont des gynécologues-obstétriciens issus des plus grands centres hospitaliers de Lomé (CHU Tokoin, CHU Campus, CHR Tsévié, etc.) et des sages-femmes exerçant dans des cliniques publiques et privées.
Dans un contexte où les complications liées aux avortements non sécurisés représentent une part importante de la mortalité maternelle, cette initiative s’avère cruciale. En aidant les prestataires à aligner leurs valeurs sur une pratique respectueuse des droits et des besoins des patientes, la SGOT contribue activement à l’amélioration de la santé maternelle et reproductive au Togo.
